Au Niger, le CNSP a proclamé une nouvelle date fériée. En effet, ce 22 juillet 2024, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et Chef de l’État, a signé une ordonnance modifiant la loi du 20 juin 1997 sur les fêtes légales. Cette décision institue le 26 juillet comme nouvelle fête nationale, marquant ainsi un tournant dans l’histoire récente du pays.
Cette date commémore désormais les « actions hautement patriotiques du peuple nigérien pour l’affirmation de sa souveraineté et de son indépendance ».
Pourquoi la date du 26 juillet est-elle fériée au Niger ?
La date fait référence au coup d’État survenu le 26 juillet 2023, qui a conduit au renversement du président Mohamed Bazoum et à l’instauration d’un nouveau régime dirigé par le CNSP.
L’établissement de cette journée fériée souligne la volonté des nouvelles autorités de marquer une rupture avec le passé et d’ancrer dans la mémoire collective les événements qui ont conduit à ce changement de pouvoir.
Cette décision s’inscrit dans un contexte de redéfinition des relations internationales du Niger, notamment avec ses partenaires traditionnels comme la France et les pays de la CEDEAO.
Ce choix de commémorer le 26 juillet comme jour férié reflète également la vision du CNSP d’une « nouvelle ère » pour le Niger, centrée sur les notions d’indépendance et de souveraineté nationales.
Il témoigne de la volonté des autorités de transition de légitimer leur action et de mobiliser le soutien populaire autour de leur projet politique.
Cette décision, qui modifie le calendrier des fêtes nationales, est susceptible d’avoir des implications symboliques et pratiques importantes pour la vie quotidienne et l’identité nationale des Nigériens.
Elle marque une étape significative dans la construction narrative du nouveau régime, cherchant à inscrire son action dans une perspective historique et patriotique.