Le frère hounvi a été enlevé hier autour de 22 heures GMT à Lomé. Selon Martin Rodriguez, c’est dans un véhicule 4X4 d’immatriculation béninoise que le chroniqueur a été embarqué de force alors qu’il sortait de la maison. Selon certaines sources, il serait déjà transféré à Cotonou.
De son vrai nom Steeve Amoussou, le frère Hounvi est un chroniqueur très critique envers le régime en place au Bénin. Le silence des autorités togolaise et béninoise sur cette opération clandestine suscite des inquiétudes quant à l’intégrité physique du compatriote béninois.
Les proches du Frère Hounvi sont très inquiets pour sa sécurité. Le chroniqueur et opposant béninois en exil depuis plusieurs années, a été enlevé lundi soir aux environs de 22h (heure locale) dans une rue de la banlieue ouest de Lomé.
Les circonstance de l’enlèvement
Selon les témoins de l’enlèvement, plusieurs hommes inconnus des riverains de ce quartier populeux de la capitale togolaise l’attendaient dans un véhicule SUV grise de marque Toyota et d’immatriculation béninoise, non loin de l’immeuble où il logeait. Ils n’ont rien pu faire pour les empêcher de l’embarquer de force.
Alertée, la police togolaise qui n’a visiblement pas été prévenue par les autorités béninoises de cette opération, n’a pas réussi à intercepter les ravisseurs. L’opposant aurait en effet été exfiltré à Cotonou immédiatement après son kidnapping, et serait présentement entre les mains des autorités béninoises.
Incident diplomatique.
Journaliste et producteur de formation, Steve Amoussou (à l’État civil), est devenu sous le pseudonyme de Frère Hounvi, l’une des voix les plus suivies de l’opposition béninoise en exil. Ses proches racontent qu’il était obligé de vivre dans la clandestinité depuis son départ en exil parce qu’il était depuis ce moment sous la menace d’un enlèvement par des éléments venus du Bénin.
Pour l’heure, plusieurs questions restent sans réponse sur les circonstances exactes de cet enlèvement et sur le sort réservé. On ignore encore les raisons officielles de cet enlèvement. Nos sources indiquent que Steve Amoussou était détenteur d’une carte de réfugié politique délivrée par l’agence des Nations Unies en charge des réfugiés. À ce titre, et conformément au droit international, il était donc sous la protection des autorités togolaises. Tout indique que ces dernières n’ont pas été prévenues de cette opération menée sur leur territoire par les services béninois.