Arrêté le mardi 15 octobre en France pour « intelligence avec une puissance étrangère », Kèmi Seba, activiste anti-occidental et leader panafricaniste, a été libéré après 50 heures de garde à vue. L’influenceur béninois, interpellé à la sortie d’un restaurant, est sorti encore plus déterminé dans son combat, déclarant que cette arrestation ne marquerait en rien la fin de sa lutte.
Arrestation et libération :
La nouvelle de l’arrestation de Kèmi Seba, dont le vrai nom est Stellio Gilles Robert Capo Chichi, avait provoqué une onde de choc, notamment parmi ses sympathisants. Beaucoup avaient même cru à une possible extradition vers le Bénin, annoncée par son avocat, Juan Branco. Cependant, après 50 heures, l’activiste a été libéré, faisant une déclaration enflammée sur ses réseaux sociaux : « Libérés nous sommes. Ceux qui veulent nous éteindre devront encore attendre… Nous ne luttons pas contre un pays, mais contre un système d’oppression qui asphyxie l’Afrique et les Antilles ».
Une détermination intacte :
Loin d’être ébranlé par cette interpellation, Kèmi Seba a réaffirmé son engagement dans la lutte contre le néocolonialisme. Il a précisé que son combat, entamé en 1999, bien avant l’accession au pouvoir de leaders comme Macron, Poutine, Maduro, ou Kim Jong Un, ne s’arrêtera pas là. « Nous sommes une génération d’Hommes et de Femmes Noirs libres », a-t-il insisté.
Il a également rejeté l’idée que sa garde à vue ait affaibli sa cause, déclarant que « l’élite néocolonialiste française sait que me garder à l’ombre trop longtemps serait très dangereux pour elle, vu notre audience en Afrique et aux Antilles ».
Les raisons de sa présence en France :
Selon l’activiste, sa présence en France avait un but précis : rendre visite à un membre de sa famille âgé et malade, ainsi que rencontrer des opposants au régime du président béninois Patrice Talon. Il a affirmé assumer pleinement ses actions et a assuré que la peur n’a jamais fait partie de son combat.
Hommage à son avocat et message aux détracteurs :
Kèmi Seba n’a pas manqué de saluer le travail de son avocat, Juan Branco, qu’il considère comme « le plus brillant et le plus dévoué de sa génération ». Il a également exprimé sa gratitude envers les militants de son ONG, Urgences Panafricanistes, et ses sympathisants pour leur soutien lors de cette épreuve.
Enfin, il a adressé un message ironique à ceux qu’il appelle les « réseaux francafricains », qui auraient souhaité le voir incarcéré : « Nous stopper ? C’est pas pour demain. Le colon a ses plans. Dieu a les siens. Et Dieu est le meilleur des planificateurs. »
Malgré cette interpellation, Kèmi Seba reste inflexible dans sa mission de décolonisation et de lutte contre les oppressions. Loin de mettre un terme à son combat, cette arrestation semble l’avoir renforcé dans sa détermination à poursuivre sa lutte pour l’émancipation de l’Afrique et de sa diaspora.