Une nouvelle attaque des Forces de soutien rapide (FSR) a endeuillé le Soudan vendredi matin, causant la mort de plus de 50 civils et blessant plus de 200 autres dans le village d’Alseriha, dans l’État de Gezira. Ce raid meurtrier, qui s’inscrit dans un cycle de violences en cours depuis avril 2023 entre les FSR et l’armée soudanaise, a suscité une vive réaction au sein de la communauté internationale et des autorités soudanaises.
Selon le Comité de résistance, un groupe de bénévoles basé à Wad Madani, l’attaque a eu lieu à l’aube lorsque des unités lourdement armées des FSR ont ouvert le feu sur des civils non armés dans le village d’Alseriha, dans la commune d’El-Kamlin. D’après l’ONG Conférence de Gezira, les miliciens étaient positionnés en hauteur, ce qui leur a permis de tirer sans distinction sur la population locale. Cet assaut brutal a fait plus de 53 morts et laissé de nombreux blessés, dont certains se trouvent dans un état critique.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a dénoncé cette attaque comme étant une « campagne de représailles » dirigée contre des villages et des communautés tribales, la qualifiant d’acte de nettoyage ethnique et de génocide. Depuis le début du conflit en avril 2023, les affrontements entre les FSR et l’armée soudanaise se sont intensifiés, provoquant une catastrophe humanitaire : plus de 24 850 morts ont été recensés par l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED) au 14 octobre 2024.
Un conflit meurtrier qui s’intensifie
L’escalade de la violence dans l’État de Gezira souligne la gravité de la crise qui ravage le Soudan. Le conflit entre les FSR et l’armée régulière plonge le pays dans un chaos grandissant, entraînant des déplacements massifs de populations, des pertes humaines et un climat d’insécurité généralisée. Ce massacre au village d’Alseriha illustre la violence dont sont capables les FSR, une milice accusée depuis longtemps de commettre des atrocités dans différentes régions soudanaises.
La situation au Soudan exige une intervention urgente de la communauté internationale pour mettre fin à la crise et protéger les populations civiles. Le lourd bilan humain du conflit rappelle l’importance d’une médiation internationale pour ramener la paix dans ce pays déchiré par les combats.