World Economics a dévoilé son indice de gouvernance pour l’année 2024, mettant en lumière les 10 pays africains les mieux notés en matière de gouvernance ESG (environnementale, sociale et de gouvernance). Ce classement repose sur une analyse rigoureuse de plusieurs critères clés, tels que la corruption, l’état de droit, la liberté de la presse et les droits politiques. Voici un aperçu des résultats et des performances à l’échelle continentale et mondiale.
Les critères de l’indice de gouvernance
L’indice évalue chaque pays sur une échelle de 0 à 100. Un score de 0 reflète une gouvernance extrêmement faible, tandis qu’un score de 100 indique une gouvernance exemplaire. Chaque critère est pondéré de manière égale pour fournir une évaluation équilibrée des institutions et de la gestion publique. De plus, les pays sont classés par catégories, allant de la note « A » (très bon) à « E » (très médiocre).
Le Top 10 africain : Maurice en tête
Maurice se hisse en tête du classement africain, avec un score impressionnant de 69,3 et une note « B ». Le pays continue de briller par la qualité de ses institutions, son faible niveau de corruption et son cadre favorable à la transparence.
En deuxième position, la Namibie obtient un score de 69,1, suivie par l’Afrique du Sud, qui se classe troisième avec un score de 66,9. Ces pays démontrent une gouvernance stable et des progrès significatifs en matière de gestion publique.
Le reste du classement met en avant des pays comme le Botswana, le Ghana et le Cap-Vert, qui figurent également parmi les leaders du continent en matière de gouvernance.
Les performances en Afrique du Nord
La Tunisie se classe à la 8ᵉ place sur le continent, avec un score de 50 et une note « C », représentant une performance moyenne. Elle devance toutefois ses voisins nord-africains : le Maroc (39,9, note « D »), l’Algérie (30,8, note « E ») et l’Égypte (25,6, note « E »). Ces scores soulignent des défis persistants dans ces pays, notamment en matière de transparence et de droits politiques.
En bas du classement africain, la Libye affiche un score alarmant de 14,2, associé à une note « E ». La situation en Libye s’explique principalement par l’instabilité politique prolongée et les conflits internes qui entravent gravement sa gouvernance.
L’Afrique de l’Ouest : des absences notables
Les grands absents du Top 10 africain cette année incluent des pays clés de l’Afrique de l’Ouest, tels que la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Mali et le Burkina Faso. Bien que ces nations jouent un rôle important dans la région, leurs performances en matière de gouvernance ne leur permettent pas de figurer parmi les leaders du continent. Ces résultats mettent en lumière des défis liés à la corruption, à l’instabilité politique et à la faiblesse des institutions.
Classement mondial : l’Europe en tête
À l’échelle mondiale, les pays nordiques dominent le classement. Le Danemark occupe la première place avec un score remarquable de 98,8, suivi de la Finlande (97,3) et de la Norvège (97). La Suède et la Nouvelle-Zélande complètent le Top 5, avec des scores respectifs de 95,1 et 93,5.
Ces nations se distinguent par une gouvernance exemplaire, marquée par la transparence, le respect des droits fondamentaux et des politiques favorisant le développement durable. Leur modèle de gouvernance est souvent cité comme une référence à l’échelle internationale.
Une gouvernance à améliorer en Afrique
Le classement 2024 met en évidence des disparités significatives en matière de gouvernance sur le continent africain. Si certains pays, comme Maurice et la Namibie, montrent l’exemple, d’autres continuent de lutter contre des défis structurels et institutionnels.
Ce tableau offre des enseignements précieux pour les décideurs africains, qui peuvent s’inspirer des modèles performants pour renforcer leurs institutions, promouvoir la transparence et favoriser un environnement propice au développement durable.
En conclusion, le rapport de World Economics ne se contente pas de dresser un bilan, mais souligne également l’importance d’une gouvernance solide pour garantir la stabilité, attirer les investissements et améliorer la qualité de vie des citoyens.