Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête après qu’un homme a été décapité, vendredi, à Conflans-Saint-Honorine, près de Paris. Son agresseur présumé a été abattu par la police dans la ville voisine d’Éragny. Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu sur les lieux.
Un enseignant qui avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet a été décapité, vendredi 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et son agresseur présumé tué par la police dans la ville voisine d’Éragny (Val-d’Oise), trois semaines après l’attaque devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.
Le parquet national antiterroriste a annoncé à l’AFP s’être aussitôt saisi de l’enquête, ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
« Ce soir, c’est la République qui est attaquée avec l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs, un professeur », a réagi sur Twitter le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, « notre unité et notre fermeté sont les seuls réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste. »
Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu à Conflans-Sainte-Honorine, sur les lieux de l’attaque. Il est arrivé peu après 21 h. Il a souligné qu’il s’agissait là d’un « attentat islamiste caractérisé ». Et de poursuivre, « Toute la nation est derrière les enseignants pour les défendre. Les terroristes ne passeront pas. L’obscurantisme et la violence qui l’accompagne ne gagneront pas ». Il a enfin appelé la nation à faire bloc. Cette unité est indispensable ».
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement au Maroc, est aussitôt rentré à Paris et a ouvert une cellule de crise place Beauvau, où l’a rejoint le Premier ministre, Jean Castex.