Vingt athlètes, dont 14 Africains, ont été écartés des épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques de Tokyo 2021, 36h avant leur début. L’Éthiopie, le Kenya, le Maroc et surtout le Nigeria (10 représentants inéligibles) n’ont pas totalement respecté les règles en matière de contrôles antidopage, a assuré l’Unité d’intégrité de l’athlétisme.
Les chances du Nigeria de remporter des médailles aux Jeux olympiques de Tokyo ont été sérieusement compromises par la déclaration d’inéligibilité de 10 athlètes du pays.
Une déclaration faite ce mercredi par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), un organisme indépendant créé par l’athlétisme mondial pour gérer toutes les questions d’intégrité – qu’il s’agisse de dopage ou de non-dopage – a révélé que 18 athlètes au total ont été déclarés inéligibles.
Le Nigeria est le pays le plus touché, car 10 athlètes n’ont pas satisfait aux exigences minimales de contrôle prévues par la règle 15.
L’AIU a expliqué que dans le cadre de la règle 15 régissant les obligations des fédérations nationales en matière de lutte contre le dopage, qui est entrée en vigueur en janvier 2019, les fédérations nationales sont responsables de la mise en place de mesures antidopage appropriées dans leurs juridictions respectives.
Entre autres choses, la règle définit des exigences minimales en matière de contrôles pour les équipes nationales des fédérations de » catégorie A » considérées comme présentant le risque de dopage le plus élevé et considérées comme une menace pour l’intégrité globale du sport.
La principale exigence de la règle 15 est qu’un athlète d’un pays de « catégorie A » doit subir au moins trois contrôles hors compétition sans préavis (urine et sang) effectués à au moins trois semaines d’intervalle au cours des dix mois précédant un événement majeur.
Ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils peuvent représenter leur équipe nationale aux Championnats du monde d’athlétisme ou aux Jeux olympiques.
Pour l’année 2021, les sept fédérations nationales de catégorie A identifiées sont le Belarus, le Bahreïn, l’Éthiopie, le Kenya, le Maroc, le Nigeria et l’Ukraine.
La Fédération d’athlétisme du Nigeria, qui a été plongée dans des crises inutiles au cours des 14 derniers mois, est donc hautement coupable de cette évolution.
« Les fédérations nationales doivent jouer leur rôle en soutenant les efforts de lutte contre le dopage. Les règles d’éligibilité pour les athlètes des pays de catégorie A sont très claires et leur respect est essentiel pour cimenter les changements à long terme nécessaires et garantir des conditions de concurrence équitables pour les athlètes propres », a déclaré David Howman, président du conseil d’administration de l’AIU.
« Je dois souligner que les efforts de lutte contre le dopage se sont considérablement améliorés dans la plupart des pays de catégorie A grâce à cette règle. Il est clair que les fédérations nationales concernées, en collaboration avec leurs ONAD, ont commencé à prendre au sérieux leurs responsabilités en matière de contrôles, et je les remercie pour leurs efforts, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans certaines circonstances », a-t-il ajouté.
Le Nigeria a été inclus dans la catégorie A au début de l’année 2020, suite à une période continue de faibles niveaux de contrôles nationaux.
Plus de détails, y compris la liste des athlètes interdits, seront fournis dans les mises à jour ultérieures.
