Elle se nommait Simone Barreto Silva. Elle est l’une des trois malheureuses victimes de l’attentat terroriste commis dans une église de Nice (Alpes-Maritimes), jeudi 29 octobre. Cette femme de 44 ans était arrivée du Brésil il a 30 ans et avait suivi une formation culinaire en 2018, après avoir été aide-soignante. Les équipes de France Télévisions l’avait rencontrée dans les cuisines d’un grand hôtel.
Une femme généreuse
« J’apprends tout, surtout le commencement, la base et après tous les bons conseils par rapport aux mots techniques, beaucoup de fruits et légumes que je ne connaissais pas« , témoignait-elle alors. Le chef qui l’a formée se souvient d’une femme « qui croquait la vie, toujours rayonnante, joyeuse« . Son amie Myriam Touil avait aussi rencontré la concernée lors de ce stage de cuisine. « Malgré le peu de temps qu’elle avait devant elle avec ses enfants, sa formation, elle était là pour les autres. Le sourire, elle le gardait en toutes circonstances« , observe-t-elle.
Simone Barreto Silva avait 44 ans. Cette Brésilienne, installée en France depuis 30 ans, a lutté jusqu’au bout pour survivre. Mais, blessée grièvement dans l’attentat de Nice survenu jeudi matin dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, elle a perdu la vie. Le ministère des Affaires étrangères brésilien a annoncé la nouvelle dans la nuit.
«Le président Jair Bolsonaro, au nom de toute la nation brésilienne, présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis de notre citoyenne assassinée à Nice, ainsi qu’à celles des deux autres victimes, et étend sa solidarité au peuple et au gouvernement français», a-t-on annoncé dans un communiqué. Le ministre des Affaires étrangères, Ernesto Araújo, a ensuite personnellement pris la parole sur les réseaux sociaux, exprimé son «profond chagrin après la mort d’une Brésilienne de 44 ans, mère de trois enfants, survenue aujourd’hui à Nice, en France».
Les premiers témoignages montrent que Simone Barreto Silva est la victime qui a tenté de s’échapper en allant se cacher dans un bar. Le patron de l’établissement, interrogé par France Info, a raconté qu’«elle a traversé la rue, toute ensanglantée, et mon frère et un de nos employés qui l’ont sauvée, l’ont mise à l’intérieur du restaurant, sans rien comprendre, et elle a dit qu’il y avait un homme armé à l’intérieur de l’église». Le frère et l’employé ont tenté d’aller voir dans l’église mais ont aperçu le terroriste armé. Ils se sont enfuis et ont immédiatement appelé la police. D’après le patron du bar, la victime est décédée une heure et demie après avoir été blessée
«Les secours sont venus auprès de cette dame qui était encore vivante et qui a réussi à parler aux secours. Elle leur a dit précisément « dites à mes enfants que je les aime juste avant de décéder», avait expliqué jeudi après l’attaque un correspondant de BFMTV. Les deux autres victimes de l’attaque sont une femme de 60 ans, et un homme, Vincent L., 55 ans, père de deux filles.