Quelques jours après la tentative de coup d’État contre le président Patrice Talon au Bénin, le parti Les Démocrates, dirigé par l’ancien président Boni Yayi, a pris la parole lors d’un point de presse tenu le jeudi 3 octobre 2024. Le parti a exprimé son attachement aux valeurs démocratiques et a adressé quatre recommandations au régime en place, visant à renforcer la stabilité politique du pays.
Engagement pour la démocratie et l’État de droit
Dans sa déclaration, Les Démocrates ont dénoncé le manque de clarté entourant la tentative de coup d’État, appelant à un retour aux valeurs de l’État de droit et de démocratie consacrées par la Conférence nationale de février 1990. Le parti a mis en garde contre les « coups d’État institutionnels », qu’il considère comme des précurseurs de coups d’État militaires, et a insisté sur la nécessité de renouer avec les principes démocratiques.
Quatre recommandations à Patrice Talon
Le parti de Boni Yayi a fait quatre recommandations précises au président Patrice Talon pour sortir de la crise :
- Retour aux valeurs démocratiques et de l’État de droit : Le parti exhorte le gouvernement à respecter les valeurs fondamentales de démocratie et d’État de droit pour éviter les tensions institutionnelles.
- Dialogue politique national inclusif : Les Démocrates appellent au dialogue pour régler les questions des détenus politiques et des exilés politiques, et pour réexaminer le code électoral dans un esprit consensuel.
- Pression citoyenne pour des élections transparentes : Le parti encourage les Béninois à ne pas se laisser distraire et à continuer les pressions nécessaires pour garantir des élections générales transparentes, inclusives et paisibles en 2024.
- Adoption d’un code électoral inclusif : Pour Les Démocrates, l’adoption d’un code électoral transparent est essentielle pour assurer une paix durable et lever les incertitudes politiques actuelles.
Une tentative de coup d’État et des arrestations
Pour rappel, la tentative de coup d’État du 1er octobre 2024 a conduit à l’arrestation de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky. Accusés de complot contre l’autorité de l’État, de corruption et de blanchiment de capitaux, ils ont été placés sous mandat de dépôt le 24 septembre 2024 par la brigade criminelle.
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