Un groupe de jeunes reconnus coupables de cybercriminalité au Bénin a récemment adressé une lettre au président Patrice Talon, ainsi qu’à la Cour suprême et à la Haute Cour de justice, exprimant leur repentir. Ces détenus, qui assument leurs actes, sollicitent la clémence présidentielle pour avoir une chance de se réintégrer dans la société et contribuer positivement à l’avenir du pays.
Des aveux de culpabilité sincères :
Dans leur lettre, les jeunes cybercriminels se montrent pleinement conscients des conséquences de leurs actions illégales. Ils reconnaissent avoir enfreint la loi et méritent leur incarcération. « Nous ne méritons pas de vous envoyer une lettre, car nous reconnaissons que nous avons agi en hors-la-loi. Nous méritons ce qui nous arrive, voire pire », ont-ils écrit, manifestant une réelle prise de conscience de la gravité de leurs actes.
Plaidoyer pour la clémence et la réinsertion :
Malgré la sévérité de leur situation, ces jeunes expriment des regrets profonds et demandent une chance de se racheter. Ils admettent la dureté de l’emprisonnement, notamment la perte de leur liberté, et implorent la grâce présidentielle. « C’est avec un cœur plein de regrets et d’amertume que nous vous adressons cette lettre, espérant que vous nous accorderez la faveur de votre bienveillance », ajoutent-ils, tout en reconnaissant la souffrance infligée à leurs familles en raison de leurs actions.
Le dilemme judiciaire de la cybercriminalité :
La cybercriminalité est un fléau qui affecte l’image du Bénin sur la scène internationale. Le président de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a, à plusieurs reprises, souligné la complexité de la gestion des cybercriminels. Selon lui, la condamnation systématique de ces jeunes pourrait compromettre l’avenir du pays, tandis qu’une indulgence excessive pourrait détruire la réputation du Bénin et dissuader les investisseurs étrangers.
Un appel à l’équilibre judiciaire :
Les cybercriminels en détention appellent la justice béninoise à trouver un équilibre entre la répression de la cybercriminalité et la réhabilitation des individus ayant commis des délits. Ils souhaitent engager un dialogue avec les autorités pour trouver des solutions qui leur permettraient de se réintégrer dans la société et de contribuer à la stabilité et à la sécurité du Bénin.
Cette lettre ouverte reflète une volonté sincère de ces jeunes cybercriminels d’entamer une nouvelle voie, loin de l’illégalité. La décision du président Patrice Talon et des institutions judiciaires sera cruciale, non seulement pour ces jeunes, mais aussi pour l’avenir de la lutte contre la cybercriminalité et la réputation du Bénin sur la scène internationale.