Entré clandestinement en Côte d’Ivoire par des voies détournées, quelques jours avant la présidentielle, en vue de mobiliser la jeunesse ivoirienne contre le «coup d’Etat» d’Alassane Ouattara, Kémi Séba a flingué en série quelques chef d’Etat africains qu’il accuse de mal gouvernance, de corruption et de soumission aveugle à la France, etc. Longtemps, Kémi Séba a curieusement épargné Patrice Talon de ses flèches alors que tout ce qu’il dénonce dans les autres pays se retrouve au Bénin depuis 2016 et parfois en pire. Mais contre toute attente, cette semaine, il a mis fin à cet état de grâce tacitement accordé à son président.
Depuis la Côte d’Ivoire, l’activiste a attaqué frontalement le président béninois qu’il accuse de «fortraiture» pour avoir tué la démocratie et pointe son incapacité à tolérer «toute voix dissidente» qu’il traque, pourchasse et censure. Pour Kémi Séba, le développement oui, mais celui-ci n’a pas besoin de se faire au détriment de la démocratie. Pour cette mise au point, l’activiste sait qu’ il pourra être arrêter à son retour au Bénin. Tout compte fait Kémi Séba ne veut plus adopter la stratégie des 3 signes chinois face à Patrice Talon. S’il l’avait fait c’était pour une raison stratégique de son cambat.