La Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a, dans son rapport sur l’état des droits de l’homme au Bénin en 2019, noté l’existence d’un arsenal juridique important, de nombreux mécanismes de protection ainsi que les progrès réalisés. Mais, malgré ces efforts, la situation des droits de l’Homme reste à améliorer. La Commission mentionne la persistance des violations de ces droits dans toutes leurs catégories et pour certains, elles se sont même amplifiées au cours du processus électoral des législatives d’avril 2019.
Cette amplification des violations des droits de l’Homme est due à l’ineffectivité et les difficultés d’application et de mise en œuvre de certaines mesures législatives et règlementaires ainsi que le non-respect des obligations du Bénin en matière des droits humains. Ainsi, la Commission note au niveau des droits civils et politiques, la violation du droit à la vie par des pertes en vies humaines enregistrées lors de la répression des manifestations de postélectorale de 2019 et la violation du droit à l’intégrité physique lors de la répression des manifestations des évènements de Kilibo. Elle a enregistré aussi la violation de la liberté d’expression. Ceci, à travers l’interdiction des manifestations publiques et la répression de ces manifestations non autorisées par l’usage disproportionné de la force par les Forces de défense et de sécurité au cours du processus électoral des législatives du 28 avril 2019.
Justice non équitable
La commission fait mention dans son rapport de la violation du droit à un procès équitable, de la violation du droit d’accès à l’information et de pouvoir communiquer librement par la coupure du signal d’internet et de communication vers l’extérieur lors des législatives du 28 avril 2019. Elle signale les violations des droits économiques, sociaux et culturels.
Ces violations se traduisent par la violation du droit à la santé, la violation du droit à l’éducation et la violation du droit à l’eau potable, l’insuffisance en fourniture d’énergie électrique à la grande majorité de la population. Les droits catégoriels aussi sont violés au Bénin. Les violations de ces droits se manifestent par la persistance des atteintes aux droits de la femme, liées aux pesanteurs socioculturelles, et aux violences de tout genre sur la femme, les violations et atteintes aux droits de l’enfant et la violation du droit des Personnes en situation de handicap notamment l’accès à l’emploi, le non aménagement d’accès pour faciliter leur mobilité.