L’ancien ministre béninois Candide Azannaï continue de rejeter catégoriquement la thèse d’un complot visant à renverser le président Patrice Talon. Selon lui, cette affaire ne serait qu’un « montage politique opportuniste » en lien avec les prochaines élections de 2026.
Une affaire aux enjeux électoraux ?
L’affaire du prétendu coup d’État continue de secouer la scène politique béninoise. Lors d’une nouvelle intervention sur sa page Facebook, le dimanche 13 octobre 2024, Candide Azannaï a une fois de plus fermement nié l’existence d’une tentative de renversement de Talon. « Il n’y a ni coup d’État, ni tentative de coup d’État, ni préparatif de coup d’État », a déclaré l’ancien ministre, qualifiant cette situation de « mise en scène à des fins inavouées ».
Selon lui, cette affaire serait liée aux échéances électorales de 2026, laissant entendre que la manœuvre servirait à détourner l’attention du public sur d’autres enjeux cruciaux. Azannaï estime que ce prétendu complot est une stratégie pour entretenir une « phobie de l’après 2026 », où des incertitudes politiques subsistent concernant le futur de la présidence de Talon.
Un complot sans fondements ?
Azannaï a également souligné que le complot évoqué par les autorités repose sur des bases fragiles. Selon ses dires, l’idée d’une véritable résolution d’agir, appuyée par une force militaire prête à intervenir, relève de la fiction. « Dans l’état actuel des choses, tout cela est une chimère », a affirmé le président du parti Restaurer l’Espoir.
Pour appuyer ses propos, l’ancien ministre s’est référé à l’analyse du juge Angelo Houssou, une figure clé dans les affaires judiciaires impliquant Talon durant la présidence de Boni Yayi. Dans son ouvrage Je ne suis pas un héros, Houssou avait déjà décrit des situations analogues, notamment l’affaire de tentative d’empoisonnement contre Boni Yayi. Selon lui, un complot doit être solidement étayé par des preuves, en particulier une « résolution d’agir », ce qui semble manquer dans l’affaire actuelle.
