Olivier Boko, Oswald Homeky et Dieudonné Tévoédjrè poursuivent leur parcours judiciaire après une audition infructueuse devant le procureur spécial de la CRIET.
Le processus judiciaire concernant la tentative de coup d’État contre le président Patrice Talon prend une nouvelle tournure. Après leur audition devant le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), les trois accusés, à savoir l’ancien ministre Oswald Homeky, l’homme d’affaires Olivier Boko, et le commandant de la garde républicaine, Dieudonné Tévoédjrè, sont désormais envoyés devant la commission d’instruction. Cette commission aura pour mission d’approfondir l’enquête, dans le cadre d’une affaire qui continue de secouer la scène politique béninoise.
Une audition qui n’a pas convaincu
Les arguments avancés par les trois accusés n’ont pas suffi à convaincre le procureur spécial, Elomn Mario Mètonou, qui n’a pas prononcé « l’infraction non constituée » attendue par certains observateurs. En conséquence, la procédure se poursuit devant la commission d’instruction, qui aura pour mission d’examiner plus en détail les preuves disponibles.
L’audition de ce matin marque donc une étape supplémentaire, mais pas la fin de l’affaire pour les trois hommes. La commission d’instruction devra décider si les preuves sont suffisantes pour envoyer le dossier devant une commission de jugement. Ce processus laisse planer le doute sur l’avenir judiciaire des accusés.
Des accusations lourdes et un dossier complexe
Les charges retenues contre Olivier Boko, Oswald Homeky et Dieudonné Tévoédjrè sont sérieuses. Selon les autorités, les deux personnalités politiques, proches de Patrice Talon, auraient tenté d’influencer le commandant de la garde républicaine pour participer à un coup d’État contre le président en exercice. Le projet, s’il s’était concrétisé, aurait été une première atteinte à la sûreté de l’État dans l’histoire récente du Bénin.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la solidité de l’alliance autour du président Talon, notamment avec la mise en cause de personnalités autrefois proches du pouvoir. Olivier Boko, souvent perçu comme le « vice-président » non officiel du régime Talon, et Oswald Homeky, ancien ministre des Sports, étaient jusque-là des figures influentes du gouvernement. Leur implication dans cette affaire semble marquer une rupture profonde au sein de la mouvance présidentielle.
Vers un procès ?
Pour l’heure, le dossier est entre les mains de la commission d’instruction. Si les éléments à charge s’avèrent suffisants, l’affaire pourrait être transférée devant la commission de jugement, ouvrant la voie à un procès public. La perspective d’un procès pourrait révéler davantage sur les motivations des accusés et sur les éventuelles failles sécuritaires autour de la présidence.
L’affaire de la tentative de coup d’État contre Patrice Talon est loin d’être close. Les trois accusés, Olivier Boko, Oswald Homeky et Dieudonné Tévoédjrè, sont désormais confrontés à un examen plus approfondi de leur dossier par la commission d’instruction. Ce développement montre que la justice suit son cours, tout en maintenant un certain suspense quant à l’issue de cette affaire qui a secoué le Bénin.
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