Le jeudi dernier, un agent de la police municipale et deux autres individus ont comparu devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Ils sont impliqués dans une affaire de corruption concernant l’octroi de casiers judiciaires. L’agent, accompagné de ses coaccusés, fait face à des poursuites pour complicité d’abus de fonction.
Des pratiques illégales pour faciliter la délivrance de documents
Selon les accusations, l’agent de la police municipale, en collaboration avec un autre prévenu, aurait perçu des paiements en échange de l’accélération de la délivrance de casiers judiciaires. Chaque document aurait été facturé 300 francs CFA. Ces actions ont principalement touché des usagers qui avaient besoin de ces documents en urgence, parmi lesquels de nombreuses femmes béninoises souhaitant immigrer au Koweït.
Le troisième prévenu, actuellement en détention, est accusé d’avoir joué un rôle clé dans cette affaire en agissant comme intermédiaire entre le Centre National du Casier Judiciaire et les usagers. Il aurait aidé à faciliter les démarches pour obtenir les documents nécessaires à ces femmes, exploitant ainsi leur désir d’émigrer pour son propre profit.
Poursuites judiciaires et réquisitions du ministère public
Lors du procès, le ministère public a requis une peine de douze mois de prison avec sursis pour l’agent de police et le second prévenu. Pour le troisième accusé, considéré comme l’intermédiaire principal, une peine plus sévère a été sollicitée : douze mois de prison ferme. En outre, une amende de 500 000 francs CFA a été demandée pour chacun des prévenus.
Une défense qui plaide la relaxe
La défense, quant à elle, a plaidé pour une relaxe pure et simple ou, à défaut, une relaxe au bénéfice du doute. Selon les avocats, les faits reprochés aux prévenus se seraient déroulés pendant une période de dysfonctionnement du service électronique de délivrance des casiers judiciaires, ce qui aurait contribué à la situation litigieuse. Ce contexte, selon eux, atténuerait la responsabilité des accusés.
Verdict attendu le 7 novembre
Le juge a pris en compte les éléments présentés par l’accusation et la défense et a décidé de renvoyer le dossier au 7 novembre prochain. C’est à cette date que le verdict sera rendu, un moment crucial pour les accusés, mais aussi pour la lutte contre la corruption et les abus de fonction au sein de l’administration publique.
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