Des jeunes béninois, incarcérés pour cybercriminalité dans plusieurs prisons du pays, ont adressé des lettres aux Présidents des institutions de la République, plaidant pour un examen bienveillant de leurs dossiers. Ils reconnaissent leurs erreurs et sollicitent la clémence des autorités, tout en promettant de se détourner de leurs activités illégales.
Un appel à la compassion
Dans leurs lettres adressées aux Présidents de l’Assemblée nationale, de la Cour suprême, de la Haute cour de justice, et d’autres institutions, ces jeunes détenus expriment leur regret profond et demandent pardon pour leurs actions passées. Ils déclarent avoir réalisé, derrière les barreaux, la perte inestimable de la liberté, et souhaitent une seconde chance pour prouver leur réhabilitation.
« Nous avons désobéi et nous demandons pardon. Nous promettons de nous détourner du chemin de la cybercriminalité », écrivent-ils, dans l’espoir de toucher le cœur des autorités.
Des conditions de détention à l’éveil de la conscience
Incarcérés dans les prisons de Missérété, Cotonou, Abomey-Calavi, Abomey, et Parakou, ces jeunes reconnaissent les souffrances causées à leurs familles. Ils implorent un regard paternel, celui du pardon, pour retrouver une place au sein de la société. Bien qu’ils soient perçus comme des « exclus » de la communauté en raison de leurs délits, ils rappellent qu’ils restent des enfants du pays.
« Entre ces murs, nous avons réalisé que nous avons perdu quelque chose de précieux, de très cher qu’est la liberté. Nous espérons que vous répandrez votre grand amour sur nous », ajoutent-ils dans leur lettre émouvante.
Un chemin vers la réinsertion
Les détenus cybercriminels souhaitent que leur plaidoyer aboutisse à une réévaluation de leurs cas, dans l’espoir d’une réintégration dans la société béninoise. Ils appellent à la compréhension et à la miséricorde des autorités afin de prouver leur volonté de changement. Cette demande met en lumière la problématique de la cybercriminalité au Bénin et le rôle crucial des institutions dans la gestion de ces dossiers.
À travers cet appel à la clémence, ces jeunes détenus espèrent une seconde chance pour se racheter et réintégrer la société. Ils demandent aux institutions de faire preuve de compassion, tout en promettant de s’éloigner définitivement du monde de la cybercriminalité.