Le jeudi 19 septembre 2024, les chauffeurs de taxis communaux, les célèbres « Wôrô Wôrô » de la ligne Angré-Cocody Saint Jean, ont observé une grève inattendue. Rassemblés au carrefour Maccaci, ces conducteurs ont exprimé leur frustration face aux taxes imposées par la police municipale, jugées trop élevées et injustes.
Des taxes jugées excessives
Le mouvement de grève, lancé depuis le lundi 16 septembre 2024, fait suite aux amendes répétées que les chauffeurs reçoivent, malgré le paiement régulier de la carte de stationnement de 11 500 FCFA par mois. En cas d’infraction liée au stationnement, ces chauffeurs se voient infliger une amende de 22 500 FCFA, une somme qu’ils estiment disproportionnée par rapport à leurs revenus.
Daouda Bamba, un chauffeur, s’exprime :
« On paye 11 500 francs par mois, et si on se gare mal, on nous verbalise encore à 22 500 francs. C’est trop ! » Les chauffeurs dénoncent l’absence de points de stationnement suffisants sur les voies, ce qui les oblige à se garer de manière improvisée, augmentant ainsi leur risque d’infractions.
Un problème de fond : la suppression des amendes toujours en attente
L’État ivoirien avait pourtant annoncé en 2023 la suppression des amendes de 22 500 FCFA pour les infractions routières, une mesure qui visait à alléger la pression sur les transporteurs face à la hausse des prix du carburant. Cependant, les chauffeurs de Wôrô Wôrô affirment que cette décision n’a pas été respectée par les autorités municipales.
« Même si l’État a supprimé les amendes, la mairie continue à nous verbaliser » déplore un autre chauffeur, contravention en main.
Une grève en attente de solutions
Malgré leur mécontentement, les chauffeurs ont repris le travail après une heure de manifestation. Ils préviennent toutefois qu’une nouvelle grève pourrait avoir lieu si les autorités municipales ne prennent pas en compte leurs revendications. Ces conducteurs, qui jouent un rôle clé dans la mobilité des populations, demandent une solution équitable pour continuer à travailler sans être pénalisés à chaque coin de rue.
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