Après la déclaration de la députée Sèdami MEDEGAN FAGLA sur la première tentative de coup d’État au Bénin, la question de la détention de Joël Aïvo refait surface.
La récente tentative de coup d’État déjouée le 23 septembre 2024 continue de susciter des réactions dans la sphère politique béninoise. Des déclarations contradictoires émanant des autorités relancent le débat sur la légitimité de l’incarcération du professeur Joël Aïvo, détenu depuis plus de trois ans. La députée Sèdami MEDEGAN FAGLA, émue par les événements récents, a prononcé une déclaration qui laisse perplexe : « Ce qui aurait pu être la toute première atteinte à la sûreté de notre pays depuis le début de l’ère démocratique ». Mais si cette tentative est bien la première, pourquoi Joël Aïvo a-t-il été condamné à 10 ans de prison pour le même chef d’accusation ?
La déclaration de Sèdami MEDEGAN FAGLA et ses implications
En soutien au régime, la députée Sèdami MEDEGAN FAGLA a tenu à exprimer sa stupeur face à cette tentative de renversement du pouvoir, la qualifiant de première atteinte à la sûreté de l’État depuis le début de l’ère démocratique. Cette déclaration, relayée par la majorité présidentielle et ses soutiens, soulève de nombreuses interrogations, notamment sur la légitimité des accusations qui ont mené à l’arrestation et à la condamnation du professeur Joël Aïvo.
Joël Aïvo : une condamnation qui interroge
Joël Aïvo est incarcéré depuis le 15 avril 2021, suite à son arrestation par la police en pleine rue, sans preuve tangible fournie à l’époque pour justifier une tentative de renversement du président Patrice Talon. Le professeur, condamné à 10 ans de prison par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), est accusé de complot contre la sûreté de l’État.
Cependant, si l’on s’en tient aux propos de la députée et à ceux des partisans du pouvoir, la tentative de coup d’État récemment déjouée serait la première du genre au Bénin. Une telle contradiction jette le doute sur la véracité des accusations portées contre Joël Aïvo et remet en cause la validité de sa condamnation.
Appel à la libération de Joël Aïvo
Le professeur Joël Aïvo est détenu depuis 1262 jours pour des accusations que les autorités elles-mêmes semblent remettre en question aujourd’hui. Face à cette situation, de nombreux Béninois, ainsi que des acteurs de la société civile, réclament la libération immédiate de l’opposant. La justice ne devrait-elle pas se fonder sur des preuves solides et des faits avérés ? La détention prolongée de Joël Aïvo apparaît de plus en plus comme une injustice que les autorités doivent rectifier.
Les récents événements et les déclarations des soutiens du pouvoir révèlent des contradictions majeures dans le discours officiel sur la sûreté de l’État. Ces incohérences nourrissent les doutes sur la culpabilité du professeur Joël Aïvo et renforcent l’appel à sa libération. Il est essentiel que la justice béninoise se montre exemplaire en faisant preuve de transparence et d’équité, afin de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions.
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