Le discours public au Bénin prend un tournant inquiétant alors que la question de la sécurité nationale est évoquée par le régime en place. Récemment, Mme Sèdami MEDEGAN FAGLA, porte-parole de la 8e législature, a exprimé son choc face à ce qui est présenté comme une tentative de coup d’État, qualifiant cet événement d’« atteinte à la sûreté » du pays. Cependant, une interrogation persistante se fait jour : pourquoi le professeur Joël Aïvo a-t-il été incarcéré pendant 1262 jours pour des accusations de complot contre l’État, alors qu’il n’y avait soi-disant jamais eu de tentative sérieuse de renversement du gouvernement ?
Le Paradoxe de la Justice
Les déclarations récentes du gouvernement soulèvent des doutes quant à la légitimité de l’incarcération de Joël Aïvo. Alors que les autorités affirment que le 23 septembre a marqué une première tentative d’atteinte à la sécurité de l’État, il devient difficile de concilier cette affirmation avec le traitement réservé à l’opposant. La Commission de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), qui a condamné Aïvo à dix ans de prison, n’a jamais présenté de preuves tangibles concernant ses accusations. L’enlèvement du professeur en pleine rue en avril 2021 a renforcé les doutes sur la transparence de la justice dans ce pays.
Appel à la Libération
Il est impératif que le régime prenne des mesures concrètes pour corriger ces injustices. La libération immédiate de Joël Aïvo ne devrait pas être une option mais une nécessité, surtout au vu des récentes déclarations qui semblent balayer d’un revers de main les événements passés. Les Béninois méritent de connaître la vérité et d’avoir confiance en un système judiciaire qui se doit d’être impartial et juste.
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