En début de semaine au Bénin, le régisseur de la prison civile de Missérété, là où séjourne Reckya Madougou, a été relevé de ses fonctions par le gouvernement de Patrice Talon. Pourquoi ce dernier a-t-il été relevé de ses fonctions ? Cette question taraude l’esprit de nombreux internautes. Maintenant, on en sait un peu plus .
Le gouvernement béninois a récemment pris une décision majeure en limogeant le régisseur de la prison civile de Missérété, Codjo Gaston Totohou. Cette décision, prise en début de semaine, a soulevé des interrogations parmi les internautes, cherchant à comprendre les raisons de ce limogeage soudain. Les détails de cette affaire révèlent une situation impliquant la célèbre détenue politique Reckya Madougou, qui purgera une peine de 20 ans de prison.
Découverte d’un téléphone portable dans la cellule de Reckya Madougou
Selon des informations relayées par Fraternité FM au Bénin, le limogeage de Codjo Gaston Totohou fait suite à la découverte d’un téléphone portable dans la cellule de Reckya Madougou. Ce téléphone aurait été utilisé par la détenue pour communiquer avec des personnes extérieures, une violation des règles strictes en matière de détention. Dans les prisons béninoises, comme dans de nombreux systèmes pénitentiaires, l’utilisation de téléphones portables par les détenus est formellement interdite. L’incident a donc immédiatement entraîné des sanctions.
Conséquences : Suspension des policières chargées de la garde
En plus du limogeage de Codjo Gaston Totohou, les policières en charge de la surveillance de Reckya Madougou ont également été sanctionnées. Ces gardiennes ont été mises en arrêt de rigueur, une mesure disciplinaire sévère qui souligne l’importance des violations des protocoles sécuritaires dans cette affaire. Ces sanctions visent à rétablir l’ordre et à renforcer la vigilance au sein des établissements pénitentiaires du pays.
Codjo Gaston Totohou remplacé après une longue carrière
Codjo Gaston Totohou avait auparavant occupé des postes de responsabilité dans diverses prisons du pays, notamment à la prison civile de Parakou et à la Maison d’Arrêt de Lokossa. Il a été remplacé par le régisseur de la prison civile de Lokossa. Bien que son parcours ait été marqué par une expérience significative dans la gestion pénitentiaire, cet incident a conduit à sa révocation.
Qui est Reckya Madougou ?
Reckya Madougou, ancienne ministre de la Justice et candidate à la présidentielle de 2021, est une figure politique de premier plan au Bénin. Elle a été condamnée à 20 ans de prison par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), un tribunal spécial mis en place pour traiter des crimes graves. Accusée de « financement du terrorisme », sa condamnation a suscité de vives réactions au niveau national et international. Ses partisans la considèrent comme une victime de persécution politique, tandis que le gouvernement béninois affirme que la justice a suivi son cours.
Un incident qui soulève des questions sur les conditions de détention
La découverte de ce téléphone met en lumière les enjeux liés à la sécurité et au contrôle dans les prisons béninoises, en particulier dans les affaires impliquant des détenus politiques. Cet incident rappelle également les défis auxquels sont confrontées les autorités pénitentiaires pour assurer le respect des règles de détention, tout en préservant les droits fondamentaux des prisonniers.
Conclusion
Le limogeage du régisseur de la prison de Missérété illustre la vigilance accrue du gouvernement béninois dans la gestion de ses établissements pénitentiaires. Si l’incident met en lumière les failles de la sécurité dans les prisons, il souligne également l’importance de maintenir un contrôle strict des communications pour éviter tout usage non autorisé d’appareils par les détenus, surtout dans des affaires sensibles comme celle de Reckya Madougou.