Dans un geste qui souligne la continuité des relations entre le Niger et le Mali, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Général Abdourahamane Tiani, a accueilli ce mardi 20 août 2024 une délégation malienne de haut rang.
Cette visite, loin d’être une simple formalité diplomatique, s’inscrit dans une démarche pragmatique d’échange d’expériences sur des questions cruciales pour la stabilité régionale.
Au cœur des discussions : la démobilisation, la déradicalisation et la réintégration (DDR) des ex-combattants des groupes armés non étatiques.
Un sujet qui, malgré les changements politiques, demeure une préoccupation constante dans la région du Sahel. Le ministre malien de la Justice, Mamoudou Kassogué , qui dirigeait la délégation, n’a pas caché son admiration pour les avancées nigériennes en la matière, soulignant la volonté de son pays de s’inspirer de ce modèle.
Cette rencontre met en lumière une réalité inchangée : la menace terroriste transfrontalière qui continue de peser sur les États sahéliens.
La nécessité de mutualiser les efforts dans la lutte contre ce fléau reste d’actualité, comme l’a souligné le ministre malien, faisant écho aux propos du président nigérien.
L’accent mis sur l’échange de bases de données et de renseignements entre les États de la région révèle une prise de conscience : l’efficacité de la lutte antiterroriste passe par une coopération renforcée.
Cette approche, qui n’est pas nouvelle, semble néanmoins gagner en importance dans le contexte actuel.
La présence de hauts responsables du Niger et du Mali lors de cette audience témoigne de l’importance accordée à ces échanges. Elle souligne également la continuité dans la volonté de coopération régionale, malgré les soubresauts politiques qu’ont pu connaître ces pays.
En fin de compte, cette visite, bien qu’elle s’inscrive dans un cadre diplomatique classique, met en évidence la persistance des défis sécuritaires dans la région.
Elle rappelle que, au-delà des changements de régimes, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent reste une priorité incontournable pour les États du Sahel.
La stabilité régionale continue de reposer sur la capacité de ces pays à collaborer efficacement, partageant leurs expériences et leurs ressources dans un combat qui, malheureusement, ne connaît pas de répit.