L’heure du bilan n’est plus loin. Au fur et à mesure que l’échéance approche, les langues se délient. Souvent critiqué sur le terrain de la promotion de l’emploi, le gouvernement remet les pendules à l’heure. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, en l’espace de quatre ans, des centaines de milliers d’emplois ont été créés. Des jeunes voués au chômage et au sous-emploi sont parvenus à se faire valoir grâce aux réformes et actions menées par Patrice Talon et son équipe. Tenez ! Entre avril 2016 et juin 2020, 807 427 emplois ont trouvé preneurs. Dans ce lot, l’informel se taille la part du lion avec 596 844 emplois dont notamment 38,9% dans l’agriculture et 19,3% dans le commerce. En effet, « quelqu’un qui crée dans une rue, un centre d’artisanat n’est pas officiellement déclaré », martèle Laurent Hounsa, directeur général de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae). « Ce sont des informations que nous avons collectées auprès de certaines structures dont l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (Anpe) ». , poursuit-il.
L’enseignement, avec le recrutement massif des aspirants, occupe une bonne place dans ces chiffres. Le domaine des infrastructures aussi grâce au projet « asphaltage » qui absorbe une main d’œuvre importante d’ouvriers (manœuvres, conducteurs d’engins lourds, maçons, ferrailleurs, électriciens…), d’ingénieurs et de cadres administratifs. Aux chantiers routiers, il faut ajouter ceux des hôpitaux, des cités administratives, des forages, pour ne citer que ceux-là.
Ces informations rendues publiques ont été collectées à partir des données de l’Enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel et de la comptabilité nationale. Le gouvernement dispose désormais de chiffres pour prouver sa capacité à résorber autant que faire se peut l’épineux problème du chômage des jeunes. L’Insae dont le professionnalisme et la crédibilité ne font l’ombre d’aucun doute vient de mettre un terme à certaines critiques acerbes incessamment formulées par les contempteurs du régime de Patrice Talon. Ce dernier, qui peut se frotter, a maintenant des arguments à leur opposer.