Le procès de l’activiste des réseaux sociaux Steve Amoussou s’ouvre ce lundi 7 octobre 2024 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Placé en détention préventive depuis le 20 août 2024, Steve Amoussou est accusé de plusieurs infractions, notamment de harcèlement par voie électronique, de publication de fausses nouvelles, et de provocation à la rébellion. Connu sous le pseudonyme « Frère Hounvi », il devra répondre des accusations portées contre lui au cours de ce procès très attendu.
Un enlèvement qui soulève l’indignation générale
Selon les témoignages de l’avocat de la défense, Me Aboubakar Baparapé, l’arrestation de Steve Amoussou ressemble davantage à un kidnapping. Le 14 août, quatre individus l’ont appréhendé à Lomé, alors qu’il sortait de chez lui pour acheter un article. Encagoulé, battu, et transporté de force jusqu’au Bénin, Amoussou n’aurait survécu qu’à l’intervention d’un des ravisseurs. Ce mode opératoire a suscité de vives réactions au sein de la société béninoise et togolaise, dénoncé par de nombreux acteurs civils, politiques et juridiques.
L’Ordre des avocats du Bénin, par la voix de son bâtonnier Angelo Hounpkatin, a exprimé son inquiétude concernant la méthode employée pour interpeller le chroniqueur. Selon lui, il s’agit d’une violation flagrante des règles de procédure en vigueur, en particulier en ce qui concerne l’arrestation et la détention d’un citoyen sur une terre étrangère.
Les ravisseurs sous le coup d’un mandat d’arrêt international
En réponse à cet enlèvement sur son territoire, la justice togolaise a émis des mandats d’arrêt contre quatre Béninois, soupçonnés d’être les auteurs de l’enlèvement de Steve Amoussou. Parmi eux figurent des personnalités telles qu’Ouanilo Medégan Fagla, directeur du Centre national des investigations numériques (CNIN), et Géraud Gbaguidi, membre du staff de l’artiste Vano Baby. Ces mandats ont été lancés après une enquête approfondie par le service de recherche et d’investigation criminelle togolais.
Des accusations qui divisent : Steve Amoussou se défend
Le 3 septembre 2024, Steve Amoussou a porté plainte contre ses ravisseurs, et lors de son audience à la CRIET, il a pu identifier deux d’entre eux : Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi. Lors de son témoignage, il a expliqué comment il a été enlevé en pleine rue et transporté vers Cotonou, où il a été brutalement malmené. Les mis en cause ont plaidé non coupables, mais à l’issue du procès, deux des ravisseurs ont été condamnés, tandis que le directeur du CNIN a été relaxé au bénéfice du doute.
Le procès du 7 octobre : Un tournant décisif
Le procès qui s’ouvre ce lundi 7 octobre est crucial pour Steve Amoussou. La CRIET devra se prononcer sur la culpabilité de l’activiste, accusé de diffamation, de harcèlement et de provocation à la rébellion. Le déroulement de ce procès est suivi de près par les citoyens et les acteurs politiques, tant au Bénin qu’au Togo, car il soulève des questions sur le respect des droits de l’homme et des procédures judiciaires.
Engagez-vous !
Suivez notre page Facebook pour des mises à jour exclusives sur le procès de Steve Amoussou et d’autres actualités importantes. Abonnez-vous à notre site web pour rester informé en temps réel et n’hésitez pas à partager cet article pour faire connaître cette affaire et soutenir la liberté d’expression !