Le jeudi 26 septembre 2024, une vague de panique a envahi Conakry, la capitale guinéenne, suite à des rumeurs de tirs dans le quartier politico-administratif de Kaloum. Ces informations ont provoqué une évacuation rapide de la population, avant que les autorités ne démentent formellement la situation. Retour sur les événements et leur impact sur la capitale.
La propagation de la panique :
Tout a commencé en milieu de journée lorsque des coups de feu auraient été entendus dans le quartier de Kaloum, proche du palais présidentiel. La rumeur s’est rapidement propagée, provoquant des scènes de panique dans cette zone habituellement très animée. Des médias comme Le Monde et RFI ont rapporté que les riverains, pris de peur, ont quitté précipitamment les lieux. Les forces spéciales, dépêchées sur place, ont contribué à amplifier la confusion en demandant aux passants et travailleurs de vider la zone.
Le démenti officiel des autorités :
Quelques heures après la montée de la tension, la présidence guinéenne a démenti toute attaque ou incident lié à des tirs d’armes. Dans un communiqué officiel, le général Amara Camara, porte-parole de la présidence, a qualifié ces rumeurs de « fausses et montées de toute pièce ». Il a insisté sur le calme, invitant la population à reprendre ses activités normales.
Un contexte de méfiance :
Depuis le coup d’État de septembre 2021, qui a vu l’éviction du président Alpha Condé et l’arrivée au pouvoir de la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, la situation en Guinée est marquée par une certaine instabilité. Bien que la junte se soit engagée à restaurer l’ordre, la moindre rumeur d’incident à Conakry prend une ampleur importante, en raison du climat de méfiance persistant. Cet épisode illustre une nouvelle fois la fragilité de la paix sociale dans le pays.
Alors que la population guinéenne aspire à plus de stabilité, les rumeurs de tirs à Conakry montrent que le climat de tension est encore bien présent. Le démenti des autorités aura permis d’apaiser la situation, mais cet incident révèle combien la confiance entre les citoyens et le pouvoir en place demeure précaire.
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