Tchad – Le Parti socialiste sans frontières (PSF) dénonce l’enlèvement de son secrétaire général, Robert Gam, survenu vendredi 20 septembre 2024. Cet incident est survenu dans un contexte politique tendu, alors que l’opposition accuse la junte militaire au pouvoir de réprimer toute forme de contestation.
Un enlèvement suspect
Robert Gam, secrétaire général du PSF, est porté disparu depuis vendredi. Selon un communiqué du parti, il aurait été enlevé après une rencontre politique avec des représentants d’un autre parti, Les Patriotes. Des militants présents ont rapporté la présence de véhicules aux vitres teintées et de motos suspectes autour du lieu de la réunion. Le PSF accuse directement les services de renseignement tchadiens d’être responsables de cet enlèvement.
Un contexte de tensions avec la junte
Le PSF, dirigé par Yaya Dillo jusqu’à son décès, reste l’un des principaux partis d’opposition au régime militaire dirigé par Mahamat Idriss Déby. Yaya Dillo, cousin du président tchadien, a été tué en février 2024 par la garde présidentielle. Le PSF parle d’un « assassinat » et accuse le pouvoir d’avoir éliminé un rival politique. En réponse, les autorités affirment qu’il s’agissait d’une intervention militaire visant à arrêter Dillo, accusé de tentative d’attaque contre les services de renseignement.
Répression de l’opposition et arrestations
Depuis la mort de Yaya Dillo, la répression contre les membres du PSF s’est intensifiée. Une vingtaine de proches de Dillo ont été arrêtés et sont toujours détenus au secret. Robert Gam, avant sa disparition, avait exigé leur libération et menacé d’organiser des manifestations en cas de refus des autorités. Cette situation reflète une répression croissante contre toute voix dissidente, souvent qualifiée par des organisations internationales de violations des droits humains.
Un régime contesté
Mahamat Idriss Déby, arrivé au pouvoir après la mort de son père en avril 2021, dirige le Tchad à la tête d’une junte militaire composée de quinze généraux. Son élection, boycottée par une partie de l’opposition, a été critiquée par de nombreuses ONG comme étant ni libre, ni crédible. Le régime est accusé de réprimer violemment toute opposition, y compris par des détentions arbitraires et des exécutions extrajudiciaires.
Cet enlèvement ajoute une nouvelle dimension inquiétante à l’instabilité politique du pays et soulève des questions sur l’avenir des relations entre la junte et l’opposition.
La disparition de Robert Gam accentue les tensions politiques déjà vives au Tchad. Ce nouvel épisode met en lumière les défis auxquels le pays est confronté en matière de droits humains et de gouvernance. Pour rester informé de la situation, abonnez-vous à notre site web et suivez-nous sur nos réseaux sociaux pour ne manquer aucune mise à jour sur cette affaire et d’autres sujets d’actualité. Partagez cet article pour sensibiliser votre entourage.