Le PDG de Sonatrach et le ministre du Pétrole du Niger signent un mémorandum pour développer la coopération dans le secteur des hydrocarbures et relancer le projet du gazoduc transsaharien.
Après avoir tourné la page de la coopération pétrolière avec la France, le Niger prend un nouveau tournant énergétique en s’alliant avec l’Algérie, un poids lourd africain dans le domaine des hydrocarbures. Le président de la transition, Abdourahmane Tiani, mise désormais sur cette collaboration stratégique pour renforcer le développement des ressources pétrolières de son pays. Ce partenariat a été concrétisé lors de la visite du ministre du Pétrole du Niger, Sahabi Oumarou, en Algérie, où des accords majeurs ont été conclus avec Sonatrach.
Un partenariat renforcé pour l’exploitation du pétrole au Niger
Le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou, s’est rendu en Algérie ce mardi pour rencontrer Rachid Hachichi, PDG du groupe Sonatrach, et évaluer le partenariat existant entre les deux pays dans le secteur pétrolier. Les discussions ont porté sur l’état d’avancement du projet d’exploration et de recherche actuellement mené par Sonatrach sur le champ pétrolier de Kafra, situé au nord du Niger.
Les deux parties ont également abordé des questions de coopération technique, notamment dans les domaines du raffinage, de la pétrochimie, ainsi que la formation des techniciens et spécialistes. Ce partenariat, renforcé par la visite, montre la volonté du Niger de diversifier ses partenariats énergétiques après le départ de la France, jugée non fiable par les autorités nigériennes.
Le projet de gazoduc transsaharien relancé
Un autre point majeur de cette rencontre a été la relance du projet de gazoduc transsaharien. Ce pipeline stratégique, visant à relier le Nigeria, le Niger et l’Algérie pour exporter le gaz vers l’Europe, a été mis sur la table des discussions. Les deux parties ont souligné l’importance de la poursuite de la coordination entre les trois pays concernés pour concrétiser ce projet.
Pour le ministre Oumarou, la concrétisation de ce gazoduc représenterait une avancée considérable pour le développement économique et social de la région. Il a souligné la disponibilité du Niger à reprendre les négociations et à organiser une réunion tripartite dans les semaines à venir pour accélérer la réalisation du projet.
Signature d’un mémorandum entre Sonatrach et Sonidep
La visite du ministre nigérien s’est soldée par la signature d’un mémorandum d’entente entre Sonatrach et la Société nigérienne des produits pétroliers (Sonidep). Ce protocole ouvre la voie à une coopération renforcée entre les deux entités, notamment dans l’exploration, l’exploitation, le raffinage et la pétrochimie.
Selon Sonatrach, cette convention-cadre permettra de développer des programmes d’échange conjoints, y compris des formations spécialisées destinées aux techniciens et spécialistes du secteur. Ce rapprochement symbolise la volonté d’Abdourahmane Tiani de s’appuyer sur des partenaires africains pour développer les ressources naturelles du Niger, loin de la domination des anciennes puissances coloniales.
En diversifiant ses partenariats énergétiques et en signant un mémorandum avec Sonatrach, Abdourahmane Tiani entend faire du Niger un acteur incontournable du secteur des hydrocarbures en Afrique. Le projet de gazoduc transsaharien, dont la relance est désormais sur la table, pourrait bien être le prochain levier de développement pour le Niger, l’Algérie, et la région ouest-africaine dans son ensemble. Ce tournant énergétique marque une rupture claire avec la France et ouvre une nouvelle page dans les relations de coopération énergétique du Niger.
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