La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a accueilli un changement significatif à sa direction ce lundi 14 octobre 2024. Lors d’une élection tenue à Abuja, l’honorable juge cap-verdien Ricardo Claúdio Monteiro Gonçalves a été élu nouveau président de l’institution pour un mandat de deux ans. Ce choix, opéré par les cinq juges de la Cour, met fin à l’ère du juge Edward Amoako Asante du Ghana, qui a présidé l’institution pendant six ans, depuis le 31 juillet 2018.
En tant que vice-président, le juge Sengu Mohamed Koroma, originaire de la Sierra Léone, a été élu pour succéder au juge Gberi-bè Ouattara. Ce duo dirigeant symbolise une nouvelle étape pour la Cour de justice, avec un objectif de renforcer la justice et la gouvernance dans la région.
Un mandat axé sur la responsabilité et le dialogue
Dans son discours inaugural, le juge Gonçalves a exposé sa vision ambitieuse pour la Cour. Il a insisté sur deux axes prioritaires : la responsabilité et le dialogue. Selon lui, la mission de la Cour, définie par les textes de la CEDEAO, nécessite que l’institution soit indépendante, efficace et accessible à tous. Il a également affirmé son engagement à maintenir des discussions ouvertes avec les institutions et agences de la CEDEAO, les États membres et les sociétés civiles, afin de promouvoir la coopération régionale.
Un autre point central de son mandat sera la gestion financière de la Cour, qu’il s’engage à rendre prudente et transparente pour garantir sa longévité.
Continuité et avenir prometteur
Le nouveau président est entouré de trois juges expérimentés qui continueront de jouer un rôle clé dans la gestion de l’institution : le juge sortant Edward Amoako Asante (Ghana), le vice-président sortant Gberi-bè Ouattara (Côte d’Ivoire), et la juge Dupe Atoki (Nigéria).
Ce changement à la tête de la Cour de justice de la CEDEAO représente une opportunité de renforcer la coopération judiciaire entre les pays membres et de promouvoir les valeurs de justice et d’équité. Cela est essentiel pour consolider l’intégration régionale, un objectif primordial de la CEDEAO.
Ensemble, ces leaders judiciaires entendent relever les défis de la gouvernance régionale et veiller à la défense des droits des citoyens de l’Afrique de l’Ouest, dans un contexte politique et économique en constante évolution.