Cotonou, 29 octobre 2024 (AGP) – La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a examiné, le 28 octobre 2024, une affaire de vol et de recel impliquant quatre jeunes hommes. Ces derniers sont accusés d’avoir dissimulé un sac contenant plus de 300 millions de francs CFA, incluant 37 millions de FCFA et 571 000 dollars.
Les faits
Selon les informations fournies par le ministère public, le sac aurait été dérobé à un homme ayant amené son véhicule dans un garage pour réparation. Ce dernier, accompagné de deux apprentis mécaniciens, s’est rendu dans une boutique pour acheter des pièces détachées nécessaires à la réparation. Pendant qu’il effectuait ses achats avec l’un des apprentis, le second, resté seul dans le véhicule, a profité de la situation pour fouiller le sac laissé par la victime. Il y aurait découvert une somme considérable en monnaie locale et en dollars, puis a disparu avec l’argent.
Après avoir caché le sac dans le plafond de son domicile, l’apprenti mécanicien a demandé l’aide de son cousin pour dissimuler l’argent. Ce dernier a d’abord placé la somme dans une armoire, puis dans l’arrière-cour, avant d’être finalement appréhendé par la police à Abomey-Calavi.
Les auditions
À la barre de la CRIET, les quatre prévenus ont nié avoir participé au vol du sac. Toutefois, les deux cousins ont reconnu avoir gardé une partie de l’argent et en avoir utilisé une partie pour l’achat d’une moto, de meubles et d’appareils électroménagers.
Le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison ferme ainsi qu’une amende de 2 millions de francs CFA à l’encontre des deux cousins, qu’il considère coupables de recel et de vol. Pour les deux autres prévenus, le procureur a demandé leur relaxe, invoquant des doutes sur leur implication dans l’affaire. Il est à noter qu’aucun des accusés n’était assisté d’un avocat lors des débats.
Quant à l’apprenti mécanicien suspecté du vol initial, il demeure en fuite. Le verdict de cette affaire sera rendu le lundi 25 novembre 2024, selon les rapports de Libre Express.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la sécurité et la prévention des crimes dans le pays. La décision de la CRIET sera scrutée de près et pourrait avoir des implications significatives sur la manière dont de telles affaires seront traitées à l’avenir au Bénin.