À Cotonou, la municipalité se prépare à lancer une opération d’envergure pour vérifier la régularité des conducteurs de taxi-motos, appelés « zemidjans », concernant leurs immatriculations et le paiement de leurs taxes d’exploitation. Les autorités locales, soucieuses d’assainir le secteur, ont diffusé cette information via un communiqué officiel daté du lundi 28 octobre 2024.
Lutte contre les faux numéros et les irrégularités fiscales
Selon les informations recueillies auprès des médias locaux, cette campagne de contrôle vise d’abord les zemidjans dont les numéros de plaque d’immatriculation seraient falsifiés. Ce phénomène, qui prend de l’ampleur dans la ville, est une source d’inquiétude pour la mairie de Cotonou. Les faux numéros de taxi-motos posent en effet des défis non seulement en termes de sécurité publique, mais également de perte de revenus pour la municipalité. Les conducteurs qui opèrent avec des documents frauduleux ou expirés échappent aux obligations fiscales, privant ainsi les caisses communales de fonds importants pour les projets urbains.
En plus des faux numéros, la mairie prévoit également de s’attaquer aux conducteurs qui n’ont pas réglé leurs taxes annuelles. Cette taxe est une contribution obligatoire pour les zemidjans en activité et vise à soutenir le développement du secteur du transport urbain et de la commune dans son ensemble. Cette double vérification (immatriculation et paiement de la taxe) permettra, selon les autorités, d’assainir le secteur et d’améliorer la traçabilité des acteurs qui y évoluent.
Date de lancement des contrôles
Les contrôles devraient débuter le lundi 18 novembre 2024. La mairie entend mener cette opération avec rigueur et espère ainsi donner un signal fort aux conducteurs qui ne sont pas en règle. En choisissant cette date, les autorités laissent un délai raisonnable pour que les zemidjans puissent se mettre en conformité avant le début des inspections. À travers cette initiative, Cotonou souhaite instaurer une discipline plus stricte au sein du secteur des taxis-motos, et s’assurer que tous les conducteurs contribuent équitablement à la fiscalité locale.
« L’objectif principal de cette opération est de régulariser la situation fiscale des conducteurs de taxi-moto sur l’ensemble du territoire communal », a indiqué un article du média La Nouvelle Tribune. Pour l’administration municipale, il ne s’agit pas uniquement de collecter des fonds, mais également de réduire l’anarchie qui caractérise souvent ce secteur vital pour la mobilité des populations à Cotonou.
Montants des taxes et procédures à suivre
Pour rappel, la taxe d’exploitation annuelle pour les taxis-motos à deux roues est fixée à 4 800 FCFA, tandis que pour les trois roues, elle s’élève à 7 200 FCFA. En sus, un frais d’enregistrement de 300 FCFA est imposé pour chaque conducteur, selon les précisions apportées par le secrétaire exécutif de la mairie. Ces montants, bien que jugés modestes par certains, sont souvent négligés par les zemidjans, ce qui explique en partie l’ampleur des contrôles à venir.
Les conducteurs de taxi-moto non en règle ont ainsi jusqu’au 18 novembre pour procéder à la mise à jour de leurs dossiers. Le non-respect de cette réglementation exposera les contrevenants à des sanctions pouvant aller de la mise en fourrière des véhicules à de lourdes amendes, selon les dispositions en vigueur.
Une opération pour assainir le secteur des taxis-motos
Cette décision s’inscrit dans la volonté de la ville de Cotonou de réformer le secteur des zemidjans, qui constitue une part essentielle du réseau de transport public local. En effet, les taxis-motos sont largement utilisés par les habitants, notamment pour les déplacements dans les zones urbaines où les routes étroites compliquent la circulation des véhicules plus grands.
Cependant, l’augmentation du nombre de zemidjans opérant sans autorisation ou sans immatriculation valide a contribué à l’essor d’une économie informelle et incontrôlée. En intensifiant les contrôles, les autorités espèrent restaurer la confiance des citoyens dans ce mode de transport tout en assurant des recettes fiscales stables pour financer les infrastructures et services publics.
Appel à la responsabilité des conducteurs de zemidjans
Face à l’annonce de cette campagne de contrôle, les conducteurs de zemidjans sont invités à régulariser leur situation. L’administration municipale de Cotonou rappelle que ces taxes sont indispensables pour le bon fonctionnement de la ville et la maintenance des infrastructures. La mairie espère que cette opération incitera les zemidjans à adopter une attitude plus responsable et à respecter leurs obligations légales.
En somme, cette opération de contrôle marque un tournant pour le secteur des taxi-motos à Cotonou. À l’approche de la date de lancement, la municipalité espère obtenir l’adhésion des conducteurs de zemidjans à cette nouvelle dynamique de régularisation, contribuant ainsi à rendre le secteur plus sûr, plus régulé et plus bénéfique pour la communauté.