Un jeune homme résidant à Marcory a réussi à doter 4 filles la meme période en faisant croire qu’il vivait en France.
Invitée à l’émission « les femmes d’ici » pour le témoignage de sa situation très insolite, une jeune fille fond en larmes et affirme «Abidjan est risqué».
On avait tous entendu parler des vendeurs d’illusions, communément appelés les V I. Ces marchands d’espoir qui vendent des rêves aux femmes attirées par le matériel et qui brisent par la même occasion leurs espoirs et leurs vies.
Spécialistes de l’usurpation, ces types d’hommes font fureur dans la capitale ivoirienne, Abidjan. À cause d’eux est née une expression a effet péjorative : Abidjan est risqué pour témoigner de l’ampleur des dégâts qu’ils suscitent.
Victime de l’un de ces hommes- fléaux, une jeune ivoirienne du nom d’Erica Noëlle Tanon (étudiante), est passée sur les antennes de la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI) via l’émission «Les femmes d’ici» afin de rendre son témoignage et de sensibiliser par la même occasion la gent féminine sur ces hommes-dangers.
Le doteur par excellence…
En effet, cette jeune demoiselle, Erica, fit la rencontre d’un homme dont elle préfère taire l’identité, sur le réseau social Facebook. Séduite par son sérieux et son statut sociale d’homme vivant en France, benguiste, elle s’éprit très rapidement de lui. Désireuse de passer aux choses sérieuses, elle lui avait enjoint d’aller voir sa grand-mère pour demander sa main et la doter. Chose qu’il fit avec une aisance déconcertante. Il a fait le Kokoko, puis la dot organisée fut grandiose, selon les propres dires d’Erica.
C’était une dot même, dot dosée même !
Le mouchard…
Un jour après les festivités de la dot, l’un des amis proches du soi-disant « doteur benguiste », avait prévenu Erica du danger et de la désillusion qui la guettaient.
Erica, je veux te voir. Tu sais mon ami là, il fait du faux. De la manière que tu es jolie là, je ne veux pas que quelqu’un te fasse du mal. (…) Est-ce que tu sais que tu es la quatrième femme dotée ?
Laissée perplexe par ce qu’elle vient d’entendre, l’ami enfonça le clou.
Est-ce que tu sais qu’il n’est pas en bengue et qu’il vit à Marcory ?
Dubitative et toujours sous le choc, Erica se rendit à l’adresse indiquée par l’ami et y découvrit son homme en compagnie d’une autre femme. Et la fille lui répondit pareille:
Moi aussi c’est mon mari, il m’a doté
En proie à la désillusion immense et sous le choc, la « rivale » d’Erica se mit à pleurer et à se traîner sur le sol.
Erica quant à elle, fit l’effort de ne pas pleurer et de se contrôler. Après cet épisode sombre, elle mit tous les moyens possibles en œuvre pour rembourser la dot de son « benguiste ».
Tout ce qui brille, n’est pas de l’or… Marcory d’Abidjan peut être France de quelqu’un.