Face à la résurgence du virus et aux cas de contamination qui augmentent fortement, notamment en République tchèque, en Espagne mais aussi en Allemagne, l’Europe se referme de plus en plus.
La pandémie a fait au moins 1 126 465 morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l’apparition de la maladie à la fin de décembre 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles mercredi 21 octobre. Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 221 930 morts, suivis par le Brésil (155 403 morts), l’Inde (115 914), le Mexique (86 993) et le Royaume-Uni (43 967).
Une partie de l’Europe se barricade
Face à la résurgence du virus, l’Europe se referme de plus en plus, à l’instar de la République tchèque, dont le gouvernement a annoncé des restrictions des déplacements des personnes ainsi que la fermeture de magasins et de services pour intensifier la bataille contre la maladie, à partir de jeudi et ce jusqu’au 3 novembre. Ces mesures restrictives surviennent alors que, mardi, les Tchèques comptabilisaient de loin le plus grand nombre de nouveaux cas et de décès pour 100 000 habitants calculés sur les deux semaines précédentes.
En Allemagne, les autorités ont contaté plus de 11 000 nouvelles infections au Covid-19 en vingt-quatre heures, largement plus que les derniers jours. Le regain de l’épidémie de Covid-19 outre-Rhin rend la situation « très grave », a averti jeudi l’autorité sanitaire de référence, qui estime encore possible de la contenir à condition de respecter les gestes barrières.
Dans deux régions d’Italie, la Lombardie, région septentrionale la plus touchée par la pandémie, et la Campanie, dans le sud, où se trouve Naples, on se prépare à mettre en place une autre mesure pour faire face à la nouvelle flambée des cas de Covid-19 : le couvre-feu. Celui-ci sera en vigueur en Lombardie à partir de jeudi, de 23 heures à 5 heures, pour trois semaines. Le président de la Campanie, Vincenzo De Luca, a, lui, annoncé le début du couvre-feu pour vendredi 23 heures dans cette région méridionale.
En Irlande, les mesures les plus dures sont entrées en vigueur dans la nuit de mercredi à jeudi, à 1 heure (heure de Paris), avec un reconfinement. Les Irlandais ne pourront sortir de chez eux pour faire de l’exercice que dans un rayon de 5 kilomètres, sous peine d’amende.
Face à la recrudescence des cas, les autorités d’Espagne ont dû imposer dans l’urgence de nouvelles restrictions, avec le bouclage partiel d’une dizaine de nouvelles villes et de certaines régions, en plus de Madrid et de huit communes voisines, déjà reconfinées en partie.
Mort suspecte d’un volontaire aux tests du vaccin d’Oxford au Brésil
Un volontaire ayant participé aux tests du vaccin élaboré par l’université d’Oxford est mort au Brésil, ont annoncé des sources officielles, sans préciser s’il avait reçu le vaccin ou un placebo. Il s’agit du premier décès d’un volontaire prenant part aux tests d’un des nombreux essais de vaccin en cours dans le monde. L’agence de presse Bloomberg et le journal brésilien O Globo ont dit avoir obtenu la confirmation par des sources anonymes liées à ces tests que la victime avait reçu une dose de placebo et non du vaccin en cours d’élaboration. Lors de ces tests en phase 3, la dernière avant l’homologation, un placebo est injecté à la moitié des volontaires, désignés comme « groupe de contrôle ».
Oxford a assuré que la phase 3 des tests de ce vaccin développé avec le laboratoire AstraZeneca allait se poursuivre. « Après l’analyse de ce cas au Brésil, il n’y a eu aucune inquiétude quant à la sécurité de ces tests cliniques et le comité indépendant, ainsi que l’agence régulatrice brésilienne, ont recommandé la poursuite de ces tests », a expliqué l’université dans un communiqué. AstraZeneca a dit ne « pas pouvoir commenter de cas individuels », mais « confirme que tous les protocoles ont été suivis ».
Le Brésilien mort a été identifié par plusieurs médias comme étant un médecin de 28 ans qui était en première ligne du combat contre la pandémie. Il serait mort de complications liées au Covid-19. Il travaillait dans deux hôpitaux de Rio de Janeiro et avait été diplômé de la faculté de médecine l’an dernier. L’agence régulatrice brésilienne Anvisa a confirmé avoir été « avertie de ce cas le 19 octobre » et avoir reçu le rapport de la commission indépendante. Quelque 20 000 volontaires ont pris part à ces tests dans plusieurs pays, dont 8 000 au Brésil, deuxième pays le plus touché par le virus, avec près de 155 000 morts.