Dans la nuit de samedi à dimanche, une frappe aérienne russe a touché un quartier résidentiel de Kharkiv, une ville située au nord-est de l’Ukraine, près de la frontière russe. Cette attaque, qui a ciblé deux immeubles abritant des civils, a fait 21 blessés, dont trois enfants âgés de 8 à 17 ans. Huit personnes ont été hospitalisées, deux d’entre elles dans un état grave, selon le gouverneur de la région, Oleg Synegoubov.
Une attaque en pleine nuit
L’explosion, survenue alors que les habitants dormaient, a causé des dégâts importants. Des secouristes ont rapidement été dépêchés sur les lieux pour secourir les blessés et évacuer les résidents terrifiés. Les vitres des immeubles ont été soufflées et certains murs ont été gravement endommagés, laissant les bâtiments en ruine. Les témoignages des survivants, notamment celui d’une habitante en état de choc, illustrent la brutalité de cette frappe. « Ça a juste explosé. C’est terrible là-bas, c’est en ruine », a décrit Oleksandra, l’une des résidentes évacuées.
Réactions politiques et demande de renfort militaire
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a immédiatement dénoncé cette attaque contre une zone civile, affirmant que la Russie avait délibérément ciblé un immeuble résidentiel. Le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, a également confirmé qu’aucun militaire ne se trouvait dans la zone touchée, ajoutant que la ville est la cible de frappes quasi quotidiennes.
Suite à cette attaque, Zelensky a renouvelé son appel aux alliés occidentaux pour obtenir des armes à longue portée. Il a souligné la nécessité pour l’Ukraine de renforcer ses défenses et de protéger davantage de vies civiles face aux frappes russes, tout en promettant de convaincre les partenaires occidentaux de fournir ces armes. Bien que certains pays, dont les États-Unis, hésitent par crainte d’une escalade du conflit, la demande de Kiev reste pressante.
La situation à Kharkiv et les enjeux internationaux
Kharkiv, une ville de 1,4 million d’habitants avant le début de la guerre, continue de subir des attaques régulières. Cette dernière frappe illustre la dure réalité pour les civils qui y vivent et met en lumière les défis auxquels l’Ukraine fait face pour assurer la sécurité de ses citoyens. En réponse, l’armée de l’air ukrainienne a affirmé avoir intercepté la majorité des drones russes lancés au cours de la nuit, mais les menaces restent omniprésentes.
L’incident de Kharkiv souligne une nouvelle fois l’urgence pour l’Ukraine d’obtenir des moyens de défense plus puissants. Cependant, la question de l’escalade du conflit inquiète toujours les alliés occidentaux, rendant les négociations diplomatiques complexes. Pendant ce temps, les civils ukrainiens continuent de vivre sous la menace permanente des frappes russes.
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