Malgré des accusations de complot contre l’État, l’avocat de Boko dénonce l’absence de preuves tangibles et s’en remet à l’instruction judiciaire.
L’affaire du présumé coup d’État contre le président Patrice Talon prend un nouveau tournant avec la mise sous mandat de dépôt d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, ce mardi 1er octobre 2024. Ces deux personnalités, proches du pouvoir, ont été envoyées en prison après leur audition à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Cependant, les zones d’ombre subsistent, notamment concernant les éléments de preuve qui justifieraient une telle décision, selon les avocats de la défense.
Des accusations sans preuves tangibles ?
Après plusieurs auditions, dont celles devant la commission d’instruction et le juge des libertés et de la détention, Olivier Boko, Oswald Homeky, ainsi qu’un homme de main de Boko ont été placés en détention. Deux autres personnes, un chauffeur d’Oswald Homeky et un autre collaborateur, ont été mis sous contrôle judiciaire.
Pour Maître Ayodélé Ahounou, avocat d’Olivier Boko, les éléments de preuve présentés par le parquet restent insuffisants. « Aucune preuve matérielle ne permet de justifier l’inculpation de monsieur Olivier Boko », a déclaré l’avocat, pointant du doigt l’absence de faits concrets pour fonder les accusations. Selon lui, la justice pénale doit se baser sur des faits tangibles et non sur des déductions ou suppositions.
Le témoignage du colonel Tévoédjrè remet en question les accusations
Le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, également impliqué dans l’affaire, a nié avoir discuté avec Olivier Boko de quelconque tentative de coup d’État. Ce témoignage a été mis en avant par la défense pour souligner l’absence de lien direct entre Boko et le prétendu complot. Maître Ahounou a également précisé qu’aucune violation des droits de la défense n’a été constatée pendant la procédure, affirmant que tout s’est déroulé dans le respect de la loi.
Les prochaines étapes de la procédure
Après cette mise sous mandat de dépôt, l’affaire se dirige maintenant vers les juges d’instruction, qui auront la responsabilité de mener l’enquête en profondeur. Selon Maître Ahounou, la défense reste confiante quant à l’issue de la procédure, espérant que l’instruction permettra de clarifier les zones d’ombre qui entourent cette affaire.
La mise sous mandat de dépôt d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky marque un épisode supplémentaire dans cette affaire qui secoue la classe politique béninoise. Alors que l’enquête suit son cours, la défense dénonce l’absence de preuves tangibles et appelle à un procès équitable. Cette affaire, qui implique des figures de premier plan du régime Talon, risque de provoquer des remous à l’approche de la présidentielle de 2026, et de nourrir les spéculations sur l’intégrité du système judiciaire.
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